Sur le site du gouvernement, on peut lire « fumer tue, jeter un mégot pollue ». Un slogan qui dépeint très bien la réalité. Il est possible d’agir, notamment grâce à la loi anti-gaspillage de 2020. Celles et ceux qui souhaitent mettre en œuvre des actions peuvent bénéficier d’aides. Explications.
ALCOME et entreprises écoresponsables pour le recyclage des mégots
L’Alcome est un éco organisme créé pour mettre en œuvre la loi anti-gaspillage dans le cadre de l’économie circulaire de 2020. Parce que les professionnels du tabac sont tenus de contribuer au recyclage des mégots en donnant de l’argent à cet organisme, celui-ci peut le redistribuer aux communes et autres structures publiques qui aimeraient agir contre la pollution que représentent les mégots.
Il peut être en effet considéré comme coûteux de prendre en charge ces déchets qui jonchent désormais nos rues et nos campagnes.
Rien qu’en France, chaque année, ce sont des milliards de restes de cigarettes qui sont jetés ; créant à la fois une pollution visuelle et une pollution environnementale à grande échelle.
Au niveau mondial, les mégots constituent la plus grande source de pollution avec le plastique. Pourtant, des solutions existent et certaines entreprises n’ont pas attendu la création de l’Alcome pour agir en faveur de la planète.
Il est donc possible de se faire aider, à différents niveaux ; dont financiers ; en agissant pour la planète. On peut ainsi obtenir une subvention en se rapprochant de l’Alcome pour obtenir des cendriers de collecte. Ces derniers ne seront pas vidés en même temps que les ordures ménagères mais leur contenu fera l’objet d’un recyclage complet.
On imagine que si toutes les entreprises françaises (pour ne parler que de la France), les collectivités et les structures publiques se dotaient toutes d’un tel dispositif de recyclage, cela pourrait générer des emplois, car la protection de l’environnement et ce que l’on appelle les emplois verts ; ont le vent en poupe auprès des français.
Ça se recycle comment un mégot ?
Récolter les mégots, très bien, puisqu’ils ne se trouveraient déjà plus sur la voie publique, jetés dans les caniveaux et donc dans les mers et les océans, mais pour en faire quoi ?
Il est aujourd’hui possible de recycler et de valoriser presque tout et les mégots n’y font pas exception. Du papier qui entoure le filtre jusqu’à l’acétate de cellulose qui va servir d’isolant pour fabriquer des intérieurs de manteaux ou des panneaux ou rouleaux pour améliorer le confort thermique des bâtiments et des habitations, les idées ne manquent pas.
Les implications économiques peuvent être intéressantes : outre que les structures intéressées peuvent être aidées financièrement pour l’achat des cendriers, on peut donc imaginer l’emploi pour conduire ces fameux camions de collecte, pour trier et séparer les différents éléments du mégot, pour les nettoyer et encore ceux dans le secteur du bâtiment et du textile pour transformer l’acétate de cellulose.
Qui sait encore ce que ce premier emploi pourrait générer en termes d’idées écologiques pour le recyclage d’autres produits néfastes et polluants ?
Les acteurs du tabac sont censés réduire la pollution liée aux mégots avec des balises d’ici 2050. Il est donc important de mettre des actions de sensibilisation en place. Cela tombe bien, l’Alcome les fournit aux entreprises intéressées pour que les collaborateurs et le public comprennent l’importance de mettre les mégots aux bons endroits.
D’autant que les français ; souvent en proie à la baisse de leur pouvoir d’achat ; seront certainement contents d’apprendre que valoriser les mégots de cigarette en les mettant dans les bons cendriers de collecte leur permet d’éviter une amende : un mégot jeté par terre, c’est 135 euros d’amende si l’on est pris sur le fait…